La richesse à portée de main ?

 

Au poste des Attakapas (Saint-Martinville), les bovins Longhorn étaient d’origine espagnole

La ville de Saint-Martinville est le siège de la paroisse de Saint-Martin (Louisiane), le long du bayou Tèche, au cœur du pays cadien. Dans la partie nord de la ville se trouve le site historique Longfellow-Evangeline, qui raconte l’histoire multiculturelle des habitants du bayou et de sa région. Il s’inspire bien entendu du fameux récit épique « Evangéline » du poète américain Henry Longfellow (publié en 1847), qui retrace la longue errance des réfugiés acadiens déportés de Nouvelle-Ecosse en 1755. Pourtant, ce site historique popularise plutôt l’autre version (louisianaise) de la légende d’Evangéline, inventée par le juge Félix Voorhies 60 ans plus tard, dans laquelle Emmeline (Evangeline) retrouve son fiancé Louis au bord du bayou Tèche, sous un grand chêne. Malheureusement, Louis en a épousé une autre et Emmeline sombre dans le désespoir et meurt peu après… L’un des chênes du site, baptisé « chêne d’Evangéline », est considéré comme l’arbre le plus photographié en Amérique.

C’est cependant le poème original, celui de Longfellow, qui nous intéresse ici. L’héroïne Evangéline retrouve Basile, le père de son fiancé Gabriel, sur les bords du bayou Tèche. Basile se tient fièrement sur son cheval mexicain, contemplant en maître ses innombrables troupeaux de bovins. Hélas, Gabriel est insaisissable et Evangeline le retrouvera bien plus tard en vieillard mourant… Cet extrait du poème original illustre à merveille le rêve de richesse à portée de main dans ces vastes prairies ouvertes où paissent les troupeaux sauvages dont chacun peut être le maître. Mais en réalité, la ferme acadienne traditionnelle ne suit pas le modèle de ranch d’élevage et en 1765, au poste des Attakapas, on n’imposait pas sa vacherie. Voici pourquoi…

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On n’impose pas sa vacherie

 

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