La fin justifie-t-elle les moyens ?

 

Cavelier de La Salle face à l’énigme de la disparition de sa barque longue, Le Griffon, construite par Moïse Hillaret

Le personnage central de cette histoire est un inconnu du grand public, mais pourtant un illustre inconnu ! Dans le dernier tiers du XVIIe siècle, il était le maître-charpentier naval le plus réputé de la Nouvelle-France. Son nom ? Moïse Hillaret, né en 1640 dans la région de Royan (actuelle Nouvelle-Aquitaine) et formé très jeune au métier de charpentier de marine dans les chantiers navals de Brouage et de sa région. Il fut recruté à 23 ans comme charpentier du roi en Nouvelle-France, alors que la colonie du Saint-Laurent faisait face à l’hostilité des Iroquois voisins. A partir de 1667, dans un contexte de paix fragile avec les Iroquois, cet artisan expérimenté était prospère et respecté. Protestant converti au catholicisme, il était désormais libre d’accepter tous les contrats de construction, qu’ils soient privés ou gouvernementaux.

Si le destin de cet homme a tant d’intérêt ici, c’est qu’il croisa ensuite celui du célèbre explorateur René-Robert Cavelier de la Salle, pour le meilleur et… pour le pire. L’artisan respecté avait été séduit par l’aventurier ambitieux qui l’avait engagé pour construire le tout premier bateau à voiles capable de naviguer sur les Grands Lacs. Et ce fut un grand succès technique ! Mais l’artisan sous contrat pouvait-il suivre plus longtemps l’aventurier avide de gloire et de richesse dont l’expédition au sud du lac Michigan tournait manifestement au désastre financier ? Devait-il pour autant se transformer en déserteur et en voleur ? La fin justifiait-elle les moyens ? Voici comment se termina péniblement leur histoire commune…

Sommaire de l’article

Artisan dévoué jusqu’au bout ou déserteur par nécessité ?
Quand la fin justifie les moyens…

 

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